KidsToo est heureux d’avoir collaboré avec Le Refuge pour les femmes de l’Ouest de l’île (Canada) pour rendre leurs guides sur le contrôle coercitif encore plus accessibles.
📘 Ces ressources essentielles sont désormais disponibles en allemand, en plus du français et de l’anglais. Une avancée importante pour mieux soutenir les survivantes et sensibiliser le public au niveau mondial.
👏 Un grand merci au Refuge pour leur confiance et leur engagement.
📥 Découvrez et téléchargez les guides ici : https://wiws.ca/?lang=fr
🌍 Neue Zusammenarbeit!

KidsToo freut sich über die Zusammenarbeit mit dem Frauenhaus « West Island Women’s Shelter” (Kanada), um ihre Leitfäden über Zwangskontrolle (“coercive control”) noch zugänglicher zu machen.
📘 Diese wichtigen Ressourcen sind jetzt auch auf Deutsch verfügbar – zusätzlich zu Französisch und Englisch. Ein bedeutender Schritt, um Überlebende besser zu unterstützen und weltweit Bewusstsein zu schaffen.
👏 Ein grosses Dankeschön an Le Refuge für ihr Vertrauen und ihr Engagement.
📥 Entdecken und laden Sie die Leitfäden hier herunter: https://wiws.ca/
Le Queensland (Australie) a officiellement inscrit le contrôle coercitif dans son droit pénal.
Nous tenons à rappeler à quel point il est complexe d’élaborer une loi véritablement utile et protectrice :
➡️ La nécessité d’une approche pluridisciplinaire : l’élaboration d’un cadre législatif sur la violence domestique ne peut se faire sans une écoute des victimes, des professionnel·les de terrain, des chercheur·ses, et sans croiser les regards juridiques, sociaux, psychologiques.
➡️ L’articulation entre le pénal et le civil : protéger efficacement suppose de penser ensemble la répression et la prévention, la sanction et la protection des victimes (parent et enfants).
➡️ Le besoin d’une formation systémique, continue, obligatoire : sans une compréhension fine du contrôle coercitif par les intervenants (police, justice, services sociaux, santé…), la loi reste lettre morte.
➡️ Et enfin, des moyens humains et financiers dédiés à la mise en œuvre. L’intention législative seule ne suffit pas : il faut les ressources pour la traduire sur le terrain.
Cette réforme, élaborée dans le contexte d’un drame, l’assassinat de Hannah Clarke et de ses trois enfants, témoigne d’un effort collectif. Mais elle rappelle surtout que l’efficacité d’une loi ne dépend pas seulement de sa rédaction, mais de la manière dont elle s’ancre dans les pratiques, les mentalités, et les dispositifs existants.



Le 5 juin à Lausanne, la Fondation KidsToo a participé à la Journée annuelle du Réseau vaudois contre la violence domestique, consacrée cette année à un thème crucial :
« Contrôle coercitif : enjeux et pratiques ».
Ce qui a résonné tout au long de la journée ?
L’importance de bien nommer.
- Il existe des degrés de gravité dans la violence conjugale.
- La résistance dissimulée des victimes (céder pour « avoir la paix ») n’est pas du consentement ni une marque de faiblesse.
- Il est important de valoriser la richesse dans les manières de faire face à la violence, plutôt que de juger le comportement des victimes.
- Une victime peut ne pas se plaindre car elle est déshumanisée : « un objet ne parle pas ».
- Les enfants ne doivent pas porter la responsabilité de leur propre protection : sacraliser leur parole peut devenir une forme de maltraitance.
- Les outils d’évaluation sont utiles mais doivent rester des repères, jamais des vérités absolues.
- La protection actuelle des victimes est insuffisante. Une infraction pénale autonome sur le contrôle coercitif peut être utile si elle est bien faite, mais n’est pas indispensable si les acteurs judiciaires sont bien formés.
🙏 Merci aux intervenant·es pour la richesse des échanges, à la fois constructifs et bienveillants.
« On ne répare pas un traumatisme. On apprivoise les troubles. » Hélène Romano
Programme complet de la journée à découvrir ici: programme
🐾 Et si le réconfort venait… à quatre pattes ?
Dans le contexte douloureux de la violence conjugale, les enfants sont souvent les victimes silencieuses. Même lorsqu’ils ne sont pas directement ciblés, leur développement et bien-être peuvent être profondément affectés par une exposition continue à la peur, au stress, et à l’insécurité.
🎯 Une piste d’intervention gagne en reconnaissance : les animaux à assistance thérapeutique.
Qu’il s’agisse de chiens, de chevaux ou de petits animaux, leur présence rassurante agit comme un pont entre l’enfant et le monde, offrant un espace sécurisant pour exprimer des émotions difficiles, rétablir un sentiment de confiance, et amorcer un chemin de reconstruction.
🐶 Les interactions avec un animal :
- réduisent l’anxiété et le stress,
- favorisent la communication chez les enfants traumatisés,
- renforcent l’estime de soi et la régulation émotionnelle.
Les interventions assistées par l’animal sont un complément précieux à l’accompagnement psychothérapeutique.
Les animaux sont de plus en plus intégrés dans les dispositifs cliniques, par exemple au CHUV. Mais ce n’est pas tout: dans le cadre des auditions judiciaires, leur présence s’avère précieuse pour soutenir les enfants lors de témoignages sensibles.

Nous partageons cette courte vidéo qui explique avec clarté ce qu’est le contrôle coercitif.
🕳️Isolement
🕳️Contrôle
🕳️Intimidation
🕳️Violences
Parce que tout le monde devrait être en mesure de reconnaître les mécanismes de contrôle. Parce que la violence ne traduit pas toujours par des cris ou des coups. Parce qu’un mot, un regard, une main tendue peut parfois tout changer pour une personne victime.
Faites circuler cette vidéo. La violence domestique n’est pas qu’un sujet « privé », c’est une question de société.
🎥 Lien vers la vidéo, Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (Belgique) :
En 2023, le contrôle coercitif a été reconnu par la loi en Belgique, une avancée majeure pour la protection des victimes !
🎙️ radiofrance – Le contrôle coercitif est-il au cœur des violences conjugales ?
Trois invitées analysent ce concept et son difficile ancrage juridique en France sur France Culture:
Élodie Tuaillon-Hibon, avocate, spécialisée dans les violences sexuelles et les féminicides
Andreea Gruev-Vintila, psychologue sociale, maîtresse de conférences à l’Université Paris-Nanterre
Isabelle Rome, magistrate, ancienne ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes
Découvrez les messages clés de l’émission dans notre carrousel ⬇️
Et écoutez l’émission ici : France Culture – Podcast
Chez KidsToo, nous sommes convaincus que le droit suisse actuel ne permet pas de protéger efficacement les victimes de violences conjugales.
L’introduction du contrôle coercitif comme infraction serait une avancée juridique, sociale et symbolique majeure.
Mais cette reconnaissance ne suffira pas : il est essentiel de définir précisément cette notion pour éviter tout risque de retournement contre les victimes.
Et surtout, former l’ensemble des acteurs de la chaîne judiciaire et sociale est indispensable pour assurer une application cohérente, protectrice et juste.
🎥 Les replays sont en ligne
Le cycle de conférences Approche pluridisciplinaire de l’emprise, organisé par Cathy Pomart, Blandine Mallevaey et Anastasia Conroux, est désormais disponible sur YouTube.
🧠 Une approche croisée entre droit, psychologie, psychiatrie, sociologie, médecine…
👥 Cinq conférences, cinq thématiques : genèse de l’emprise, emprise dans le couple, sur l’enfant, dans le champ de la santé, et perspectives juridiques.
📺 Accédez à la playlist complète ICI :
C3RD Centre de recherche FLD
Avec la participation de :
🔹 Marie-France Hirigoyen
🔹 Jean-Luc Viaux
🔹 François-Xavier Roux-Demare
🔹 Anastasia Conroux
🔹 Geneviève Payet
🔹 Gwénola Sueur
🔹 Pierre-Guillaume Prigent
🔹 Caroline Siffrein-Blanc
🔹 Nicolas Puluhen
🔹 Christine Lazerges
🔹 Claire Gillet
🔹 Érick Gokalsing
🔹 Alice Caravetta
🔹 Liliane Daligand
🔹 Agathe Voillemet
🔹 Donatien Le Vaillant
🔹 Nasha Patel
🔹 Sophie Paricard
🔹 Andreea Gruev-Vintila
🔹 Cathy Pomart
La violence domestique touche de plein fouet les enfants. Et ils ne doivent pas être considérés comme témoins passifs, ils sont (co-)victimes.
Des institutions comme Pro Juventute et sa plateforme 147 jouent un rôle vital pour soutenir les enfants et les jeunes en détresse. Mais elles ne peuvent porter ce combat seules.
Il est urgent d’appliquer le statut de co-victimes de ces enfants dans la loi, dans les dispositifs d’aide, dans notre regard collectif.
L’interview de Anne-Florence Debois, responsable politique et médias pour la Fondation Pro Juventute, est à écouter ici:
Plus d’infos sur les statistiques du 147:
⚪ 𝗕𝗹𝗮𝗻𝗰 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘂𝗶𝗹. 𝗢𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗹𝘂𝘁𝘁𝗲.🟠
Une femme a été tuée à Épagny. Une de plus. Une de trop.
Mais qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Qu’est-ce qui aurait pu, aurait dû, être fait autrement pour éviter ce drame?
L’auteur était sous enquête pour violences conjugales. Il y avait des signaux. Des alertes. Mais pourquoi n’ont-ils pas suffi ?
- Les professionnel·les manquent de formation pour identifier le contrôle coercitif.
- Notre Code Pénal ne permet pas de considérer l’ensemble du parcours de violence. Les faits passés, prescrits et isolés sur le papier, ne sont pas évalués dans leur continuité. Alors même qu’ils s’inscrivent dans une dynamique de contrôle, de domination et de danger croissant.
Des solutions existent. Les chiffres sont connus. Les professionnel·les sur le terrain alertent depuis des années. Mais tant que la volonté politique ne suit pas, les mêmes tragédies se répéteront.
La marche blanche et orange de ce vendredi 19 avril à Bulle est bien plus qu’un hommage. C’est un cri collectif pour dire stop à la violence, au silence, à l’inaction.
Davantage de moyens et questionner le masculin, une recette de lutte contre les féminicides : https://www.rts.ch/info/societe/2025/article/feminicides-manque-de-moyens-et-masculinite-toxique-au-c-ur-du-probleme-28854147.html
Le cri d’alarme du terrain après le 12e féminicide de l’année : https://www.24heures.ch/feminicide-d-epagny-le-terrain-appelle-a-plus-de-moyens-669690047033
Le meurtrier était sous enquête pour violences conjugales: https://www.24heures.ch/feminicide-d-epagny-lauteur-etait-sous-enquete-pour-violences-conjugales-639927811090?trk=feed_main-feed-card_feed-article-content
Pour lutter contre ce fléau, cette criminologue appelle à mieux éduquer les jeunes garçons : https://www.laliberte.ch/articles/suisse/face-aux-feminicides-la-criminologue-nora-markwalder-appelle-a-mieux-eduquer-les-jeunes-garcons-1020500?srsltid=AfmBOop_BquQzKaP0IuqMCFIBQx154XQ22tcZCz9PqNK5JET-KX8tO7N
Elle-même victime de violences domestiques, cette Gruérienne organise une marche blanche et orange vendredi à Bulle : https://www.laliberte.ch/articles/regions/gruyere/une-marche-blanche-et-orange-se-tiendra-vendredi-a-bulle-1020861?srsltid=AfmBOoqsjW9L5zcif14OpBGD38oljtyQoQrRcqLmivsAv6s_5_S2D5Oo

Image: KEYSTONE-SDA-ATS AG
Violence domestique : des données cruciales menacées par des coupes budgétaires
📉 Les nouveaux chiffres de la Statistique policière de la criminalité (SPC) confirment une réalité alarmante : la violence domestique reste un problème majeur en Suisse. Mais ces chiffres ne capturent qu’une fraction de l’ampleur réelle du problème…
Des lacunes statistiques préoccupantes :
❌ Les enfants témoins de violences : Les mineurs présents lors d’actes de violence domestique ne sont pas comptabilisés, alors qu’ils subissent des traumatismes durables. Selon des études suisses, dans environ la moitié des interventions policières, des enfants sont présents.
❌ Des différences cantonales opaques : Les données consolidées au niveau suisse ne permettent pas d’évaluer l’impact des politiques locales. Or, certaines mesures pourraient être plus efficaces que d’autres.
❌ Une vision incomplète des dynamiques de violence : Qui sont les victimes et les auteur-e-s ? Existe-t-il des facteurs de risque spécifiques ? Qu’en est-il des contre-plaintes stratégiques ?
❌ Absence de suivi dans le temps : Les chiffres sont publiés sur une base annuelle, sans permettre d’évaluer l’évolution de la violence dans la durée. Impossible de mesurer l’efficacité des mesures mises en place et les risques de récidives.
✂️ Des coupes budgétaires qui aggravent la situation.
Plutôt que de combler ces lacunes, l’OFS subit une réduction de ses ressources, limitant encore sa capacité à analyser et publier ces données essentielles. Sans chiffres précis et fiables, comment espérer adapter les politiques publiques de manière efficace ?
📢 Des conséquences graves pour les politiques publiques
🔹 Sous-estimation de l’ampleur du phénomène
🔹 Coûts mal évalués
🔹 Mesures de prévention et protection inadaptées
🔹 Un manque de responsabilité politique
Les données existent. Elles doivent être exploitées et renforcées, pas abandonnées. KidsToo, en collaboration avec Prof Dorian Kessler (Berner Fachhochschule), a lancé le projet « Coûts de la violence dans le couple : mise en relation et analyse des données de la statistique policière de la criminalité ». Mais pour aller plus loin, l’engagement de l’OFS et des autorités est indispensable.
Plus d’info sur le projet KidsToo: https://www.kidstoo.ch/projets-2/appariement-db-ofs/
Coupe budgétaire dans les médias : https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/coupes-budgetaires-l-office-federal-de-la-statistique-reduit-ses-activites-28829152.html
