Le devoir conjugal, cette idée selon laquelle du sexe régulier est attendu, quand on est en couple. Est-ce seulement une injonction sociale ? En France, elle existe aussi sur le plan juridique : si une personne refuse, durablement, d’avoir des relations sexuelles avec son mari ou sa femme, elle peut être reconnue fautive par un tribunal. Enfin, c’était le cas jusqu’à une récente condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme.
D’où ça vient, cette notion de « devoir conjugal » ? Comment cette notion s’est-elle invitée dans le droit français ? Qu’est-ce que ça impliquait pour les époux et épouses ?
Journaliste : Grégoire Molle
Réalisation : David Chapuis
Le procès des viols de Mazan est entré dans sa dernière phase: la défense des accusés. Comment défend-on des violeurs, des meurtriers et autres grands criminels? Loïc Parein, avocat de l’assassin récidiviste Claude D., plaide dans le Point J.
Caroline Stevan
Réalisation : Brian Lanni
Résumé
» La Justice n’est pas ce que vous croyez. Certes le coupable doit être puni, la victime reconnue, les droits de la défense assurés et l’ordre public garanti. Mais la réalité est un peu plus complexe. «
C’est de cette réalité que nous parle Luc Frémiot. Des accidents de la vie qui amènent inculpés et plaignants devant un tribunal. Avec un talent de conteur qui nous tient en haleine, il nous fait découvrir également tous les aspects inconnus de l’appareil judiciaire. De la fiabilité relative des témoignages aux curieuses raisons qui font parfois récuser un juré en passant par la folle course à l’acquittement de certains avocats, l’influence dangereuse des médias et les grandes sacrifiées du système : les victimes. Sans compter des pages édifiantes sur les violences intrafamiliales, contre lesquelles l’auteur se bat depuis près de dix ans.
Un livre brillant mais sans effets de manches, qui nous incite à réfléchir sur la société et cette humanité dont nous faisons partie.
L’auteur
Ancien juge d’instruction et procureur de la République, Luc Frémiot a représenté l’accusation dans les plus grands procès criminels de ces vingt dernières années.
Résumé
149 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2019. Une situation qui aurait pu être évitée sans la léthargie des institutions étatiques, assène Luc Frémiot, ancien juge d’instruction et procureur de la République spécialiste de la lutte contre les violences intrafamiliales. Victimes silencieuses de leur conjoint violent, les femmes sont trop souvent contraintes de fuir le domicile familial pour des centres d’hébergement précaires, une solution toujours temporaire. Et ce fléau n’épargne pas non plus les enfants, à la fois victimes, témoins et otages d’une violence reçue en héritage. Éviction des maris brutaux du domicile suivie d’une prise en charge dans des structures d’encadrement adaptées sous le contrôle de psychiatres et de psychologues, suppression des mains courantes… Luc Frémiot propose des solutions concrètes, qui ont fait leurs preuves, à ce drame qui ne cesse de s’aggraver. Et prévient : tant que politiques et pouvoirs publics ne feront pas appliquer les dispositions législatives existantes permettant de réduire drastiquement la récidive des auteurs de violences, les statistiques ne baisseront pas. Entre incompétence des pouvoirs publics, faiblesse des décisions des magistrats et inertie trop fréquente des forces de l’ordre, les femmes battues restent en effet trop souvent livrées à elles-mêmes.
L’auteur
Ancien juge d’instruction et procureur de la République, Luc Frémiot a représenté l’accusation dans les plus grands procès criminels de ces vingt dernières années. Il est l’auteur du livre Je vous laisse juges… Confidences d’un magistrat qui voulait être libre (Michel Lafon, 2014).