Violence domestique en Suisse
Un autre regard sur la statistique policière de la criminalité de 2009 à 2023

Le rapport établi par KidsToo est disponible ici.

L’essentiel en bref

Violence domestique

Année après année, les données à notre disposition montrent que la violence domestique est encore et toujours une affaire de genres. Les femmes sont les principales victimes (lésées) et les infractions sont principalement le fait des hommes. La nationalité (suisse ou étrangères) des femmes n’a que peu d’influence, que ce soit au niveau des personnes lésées ou prévenues.

Les indicateurs officiels ne traitent que de la violence définie comme grave. La violence de  »non grave » ne bénéficie pas de son indicateur propre.

Violence grave

Constatant que les indicateurs officiels desservent le problème de société que représente la violence domestique, la fondation KidsToo a développé des indicateurs qui dans leurs dernières versions :

La nationalité (suisse ou étrangère) des femmes lésées influence peu la proportion de femmes lésées ou prévenues de violence grave. Les étrangères lésées sont, relativement, un peu plus souvent victimes que les suissesses alors que pour les personnes prévenues, ce sont les suissesses qui sont relativement un peu plus souvent prévenues que les étrangères.

Violence « non grave »

Le nombre de personnes lésées est sur une tendance à la hausse depuis 2011. Il atteint 17’000 à 18’000 personnes depuis 2019. La proportion de femmes, si elle est en baisse depuis 2011 est encore de quasiment 75%. Comme pour la violence grave, la nationalité (suisse ou étrangère) des femmes influence peu la proportion de femmes lésées ou prévenues de violence <grave.

Violence psychologique

Le nombre de personnes lésées d’infractions de violence psychologique selon l’indicateur ODD 5-6-K2 augmente régulièrement. Il a passée de env. 7’000 à env. 9’500 entre 2011 et 2023. La proportion de femmes lésées est en légère baisse sur la même période, passant de 81% à 76%.

Violence domestique vs « non-domestique »

Infractions présentes dans les deux environnements de violences

Le nombre de femmes victimes de violence domestique (13’984 en 2023) est légèrement inférieur à celui des femmes victimes de violence « non-domestique » (15’123 en 2023). Cependant, si on prend en compte la difficulté supplémentaire[1] pour les victimes de violence domestique pour porter plainte (facteur de 3 environ) on arrive finalement à un nombre de victimes féminines de violence domestique (plus de 42’000 en 2023) largement supérieur à celui des femmes victimes de violence « non-domestique ».

Violence grave

Violence psychologique

Si la violence domestique psychologique est bien une violence genrée avec 75 – 80% de femmes lésées, celle « non-domestique » ne l’est pas pour les femmes. La proportion de femmes lésées n’atteint « que » environ 35- -40% dans ce cas. En nombre de personnes lésées, celui des femmes « non-domestique » est un peu supérieur à leurs consœurs « domestique » (env. 0 à 20% de plus en nombre).


Voir les rapports de la fondation « Un autre regard sur la statistique d’aide au victime » et « Un autre regard sur la difficulté de porter plainte selon le type d’infraction. Influences de l’âge, du sexe de l’auteur-e et de sa relation avec la victime » disponibles sous https://www.kidstoo.ch/publications/type-de-publications/publications-internes/

“Jetzt schlagen auch die Frauen zu. 2022 gab es im häuslichen Umfeld fast gleich viele versuchte Tötunsdelikte an Männern wie an Frauen.”
Der Artikel von Mirko Plüss

Die Reaktion von KidsToo

“Lorsque ma fille revient de chez son père, elle ne veut rien me dire sur son séjour chez lui. Pourquoi?”
L’éclairage de Jon Schmidt, thérapeute de famille.

La réaction de KidsToo.

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