🎯 Thème : Contrôle coercitif : enjeux et pratiques
🗓️ Date : Jeudi 5 juin 2025
📍 Lieu : Parlement cantonal vaudois – Lausanne
Cet événement est organisé par le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), avec le soutien de la Commission cantonale de lutte contre la violence domestique (CCLVD).
Au programme : interventions d’expert·e·s, témoignages, tables rondes et discussions autour des dimensions sociologiques, judiciaires et cliniques du contrôle coercitif.
Découvrez le programme complet de la journée en PDF plus bas.
⚠️ Inscription jusqu’au 23 mai 2025 – les places sont limitées !

🎥 Les replays sont en ligne
Le cycle de conférences Approche pluridisciplinaire de l’emprise, organisé par Cathy Pomart, Blandine Mallevaey et Anastasia Conroux, est désormais disponible sur YouTube.
🧠 Une approche croisée entre droit, psychologie, psychiatrie, sociologie, médecine…
👥 Cinq conférences, cinq thématiques : genèse de l’emprise, emprise dans le couple, sur l’enfant, dans le champ de la santé, et perspectives juridiques.
📺 Accédez à la playlist complète ICI :
C3RD Centre de recherche FLD
Avec la participation de :
🔹 Marie-France Hirigoyen
🔹 Jean-Luc Viaux
🔹 François-Xavier Roux-Demare
🔹 Anastasia Conroux
🔹 Geneviève Payet
🔹 Gwénola Sueur
🔹 Pierre-Guillaume Prigent
🔹 Caroline Siffrein-Blanc
🔹 Nicolas Puluhen
🔹 Christine Lazerges
🔹 Claire Gillet
🔹 Érick Gokalsing
🔹 Alice Caravetta
🔹 Liliane Daligand
🔹 Agathe Voillemet
🔹 Donatien Le Vaillant
🔹 Nasha Patel
🔹 Sophie Paricard
🔹 Andreea Gruev-Vintila
🔹 Cathy Pomart
Des enfants parlent de la violence conjugale
Des menaces, des cris, des coups même… à la maison! Ça te dit quelque chose? Des enfants, des jeunes, ont voulu partager leur expérience pour que cesse la violence. Un petit livre qui témoigne. Des leçons de vie qu’on n’oublie pas. À partir de 9 ans
Paroles recueillies par Simon Lapierre et Isabelle Côté
Mise en image: Elisabeth Eudes-Pascal
Qu’impliquent les notions de « contrôle » et de « coercition » pour les victimes de violence conjugale ? Comment changer de paradigme afin de considérer cette problématique à travers le prisme de la « privation de liberté » et non seulement sous l’angle de la « sécurité » des victimes ? La conceptualisation du contrôle coercitif a été l’une des avancées les plus importantes dans le domaine de la violence conjugale. Elle permet ainsi de s’éloigner de l’accent mis sur les incidents « uniques » ou « isolés ». Néanmoins, très peu d’écrits sur le contrôle coercitif sont proposés en français. Cet ouvrage cherche à pallier ce manque. Il aborde, d’une part, les avancées conceptuelles. Pour ce faire, il s’appuie sur des résultats de recherche ainsi que sur les écrits les plus récents dans diverses disciplines, incluant le travail social, le droit, la sociologie, la criminologie et les études féministes et de genre. D’autre part, il met de l’avant l’intégration de ce concept dans les lois, les politiques et les pratiques de divers secteurs. Bien que les contextes québécois et canadien soient privilégiés, les développements sur la scène internationale sont également abordés. Contrôle coercitif offre au lectorat des pistes de réflexion d’action pour les secteurs de la violence conjugale, du droit et de la protection de la jeunesse.
Sous la direction de: Simon Lapierre, Isabelle Côté, Michèle Frenette. Presses de l’Université du Québec. 2025
Résumé
Ils sont frère et soeur. Quand l’histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans. Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : « Papa vient de tuer maman. » Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte. Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d’un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.
À propos de l’auteur
Philippe Besson est un écrivain, scénariste et dramaturge. En l’absence des hommes, son premier roman, publié en 2001, est couronné par le Prix Emmanuel-Roblès. Depuis lors, il construit une oeuvre au style à la fois sobre et raffiné. Il est l’auteur, entre autres, de Son frère, adapté au cinéma par Patrice Chéreau, L’Arrière-Saison (Grand Prix RTL-LiRE), Un garçon d’Italie et La Maison atlantique. En 2017, il publie « Arrête avec tes mensonges », couronné par le Prix Maison de la Presse et adapté au cinéma en 2023. En 2023, Ceci n’est pas un fait divers a paru chez Julliard. Ses romans sont traduits dans vingt langues.
Résumé
Alors présidente de la cour d’assises de Versailles, Isabelle Rome se voit confier une affaire qui sera, à l’époque, peu médiatisée. Nous sommes en 2018, la vague #MeToo n’a pas déferlé dans le milieu judiciaire ni le terme » féminicide » percé la bulle des cercles militants.
En s’appuyant sur les trois jours du procès, la magistrate reconstitue la trajectoire d’un couple, celui d’Éliane et Jean-Pierre V. – une histoire malheureusement banale, mais emblématique de la mécanique des féminicides, notamment sur la notion de contrôle coercitif. Car, de toutes ces femmes qu’elle ne voit plus qu’en photo parce que tuées de la main de leur conjoint, Isabelle Rome en tire une conviction qui fera son engagement : cette violence invisible mais destructrice se retrouve à chaque fois. Comment se met-elle en place ? Quels sont les ressorts à l’oeuvre ? Pourquoi est-il si difficile d’en donner une définition juridique ?
La fabrique d’un féminicide d’un point de vue subjectif assumé – celui d’une magistrate considérée aujourd’hui comme l’une des plus acquises à la cause des femmes.
La violence domestique touche de plein fouet les enfants. Et ils ne doivent pas être considérés comme témoins passifs, ils sont (co-)victimes.
Des institutions comme Pro Juventute et sa plateforme 147 jouent un rôle vital pour soutenir les enfants et les jeunes en détresse. Mais elles ne peuvent porter ce combat seules.
Il est urgent d’appliquer le statut de co-victimes de ces enfants dans la loi, dans les dispositifs d’aide, dans notre regard collectif.
L’interview de Anne-Florence Debois, responsable politique et médias pour la Fondation Pro Juventute, est à écouter ici:
Plus d’infos sur les statistiques du 147:
⚪ 𝗕𝗹𝗮𝗻𝗰 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘂𝗶𝗹. 𝗢𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗹𝘂𝘁𝘁𝗲.🟠
Une femme a été tuée à Épagny. Une de plus. Une de trop.
Mais qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Qu’est-ce qui aurait pu, aurait dû, être fait autrement pour éviter ce drame?
L’auteur était sous enquête pour violences conjugales. Il y avait des signaux. Des alertes. Mais pourquoi n’ont-ils pas suffi ?
- Les professionnel·les manquent de formation pour identifier le contrôle coercitif.
- Notre Code Pénal ne permet pas de considérer l’ensemble du parcours de violence. Les faits passés, prescrits et isolés sur le papier, ne sont pas évalués dans leur continuité. Alors même qu’ils s’inscrivent dans une dynamique de contrôle, de domination et de danger croissant.
Des solutions existent. Les chiffres sont connus. Les professionnel·les sur le terrain alertent depuis des années. Mais tant que la volonté politique ne suit pas, les mêmes tragédies se répéteront.
La marche blanche et orange de ce vendredi 19 avril à Bulle est bien plus qu’un hommage. C’est un cri collectif pour dire stop à la violence, au silence, à l’inaction.
Davantage de moyens et questionner le masculin, une recette de lutte contre les féminicides : https://www.rts.ch/info/societe/2025/article/feminicides-manque-de-moyens-et-masculinite-toxique-au-c-ur-du-probleme-28854147.html
Le cri d’alarme du terrain après le 12e féminicide de l’année : https://www.24heures.ch/feminicide-d-epagny-le-terrain-appelle-a-plus-de-moyens-669690047033
Le meurtrier était sous enquête pour violences conjugales: https://www.24heures.ch/feminicide-d-epagny-lauteur-etait-sous-enquete-pour-violences-conjugales-639927811090?trk=feed_main-feed-card_feed-article-content
Pour lutter contre ce fléau, cette criminologue appelle à mieux éduquer les jeunes garçons : https://www.laliberte.ch/articles/suisse/face-aux-feminicides-la-criminologue-nora-markwalder-appelle-a-mieux-eduquer-les-jeunes-garcons-1020500?srsltid=AfmBOop_BquQzKaP0IuqMCFIBQx154XQ22tcZCz9PqNK5JET-KX8tO7N
Elle-même victime de violences domestiques, cette Gruérienne organise une marche blanche et orange vendredi à Bulle : https://www.laliberte.ch/articles/regions/gruyere/une-marche-blanche-et-orange-se-tiendra-vendredi-a-bulle-1020861?srsltid=AfmBOoqsjW9L5zcif14OpBGD38oljtyQoQrRcqLmivsAv6s_5_S2D5Oo

Image: Keystone
Violence domestique : des données cruciales menacées par des coupes budgétaires
📉 Les nouveaux chiffres de la Statistique policière de la criminalité (SPC) confirment une réalité alarmante : la violence domestique reste un problème majeur en Suisse. Mais ces chiffres ne capturent qu’une fraction de l’ampleur réelle du problème…
Des lacunes statistiques préoccupantes :
❌ Les enfants témoins de violences : Les mineurs présents lors d’actes de violence domestique ne sont pas comptabilisés, alors qu’ils subissent des traumatismes durables. Selon des études suisses, dans environ la moitié des interventions policières, des enfants sont présents.
❌ Des différences cantonales opaques : Les données consolidées au niveau suisse ne permettent pas d’évaluer l’impact des politiques locales. Or, certaines mesures pourraient être plus efficaces que d’autres.
❌ Une vision incomplète des dynamiques de violence : Qui sont les victimes et les auteur-e-s ? Existe-t-il des facteurs de risque spécifiques ? Qu’en est-il des contre-plaintes stratégiques ?
❌ Absence de suivi dans le temps : Les chiffres sont publiés sur une base annuelle, sans permettre d’évaluer l’évolution de la violence dans la durée. Impossible de mesurer l’efficacité des mesures mises en place et les risques de récidives.
✂️ Des coupes budgétaires qui aggravent la situation.
Plutôt que de combler ces lacunes, l’OFS subit une réduction de ses ressources, limitant encore sa capacité à analyser et publier ces données essentielles. Sans chiffres précis et fiables, comment espérer adapter les politiques publiques de manière efficace ?
📢 Des conséquences graves pour les politiques publiques
🔹 Sous-estimation de l’ampleur du phénomène
🔹 Coûts mal évalués
🔹 Mesures de prévention et protection inadaptées
🔹 Un manque de responsabilité politique
Les données existent. Elles doivent être exploitées et renforcées, pas abandonnées. KidsToo, en collaboration avec Prof Dorian Kessler (Berner Fachhochschule), a lancé le projet « Coûts de la violence dans le couple : mise en relation et analyse des données de la statistique policière de la criminalité ». Mais pour aller plus loin, l’engagement de l’OFS et des autorités est indispensable.
Plus d’info sur le projet KidsToo: https://www.kidstoo.ch/projets-2/appariement-db-ofs/
Coupe budgétaire dans les médias : https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/coupes-budgetaires-l-office-federal-de-la-statistique-reduit-ses-activites-28829152.html

🌟 La motion déposée par Madame la Conseillère Jacqueline de Quattro témoigne de son engagement en faveur des victimes de violences intrafamiliales.
Le contrôle coercitif est une forme de violence insidieuse, souvent invisible, pourtant dévastatrice. Elle constitue bien souvent le terreau sur lequel s’installent les violences conjugales les plus graves, parfois jusqu’au féminicide/homicide ou au suicide forcé.
Chez KidsToo, nous sommes convaincus que :
➡️ La sensibilisation du grand public à cette dynamique est essentielle.
➡️ Former toute la chaîne des intervenants – police, justice, santé, éducation, protection de l’enfance – est crucial pour pouvoir identifier, comprendre et agir face à ce type de violence.
➡️ Nous pensons également que l’introduction d’une infraction autonome dans le Code pénal, accompagnée de réformes au niveau du droit civil, est indispensable pour assurer une véritable protection des victimes, y compris les enfants.
Le débat actuel en France autour de cette question nous offre des enseignements précieux, que nous comptons utiliser pour rendre ce processus plus rapide et plus efficace en Suisse.
📄 Interview de Madame la Conseillère nationale Jacqueline de Quattro à lire dans le Blick :
https://www.blick.ch/fr/suisse/romande/controle-coercitif-avec-sa-nouvelle-motion-la-plr-jacqueline-de-quattro-repart-en-croisade-contre-les-violences-domestiques-id20744138.html