La première campagne nationale de prévention des violences domestiques, sexuelles et fondées sur le genre a été d’être lancée.

Une initiative portée par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG).

Mais si cette campagne marque une étape nationale importante, il faut aussi le dire haut et fort :

👉 De nombreuses institutions, ONG, services cantonaux, associations et professionnel·le·s n’ont pas attendu un effort national pour agir.
Depuis des années, ces acteur·rice·s mènent, souvent dans l’ombre, un travail de sensibilisation, de prévention et d’accompagnement remarquable.

Grâce à eux, la parole s’est libérée, les outils d’aide se sont renforcés, les victimes ont été mieux entendues, et la société a commencé à évoluer.

Aujourd’hui, cette campagne nationale vient s’appuyer sur cet engagement de terrain et lui donner une visibilité et une cohérence à l’échelle du pays. C’est une reconnaissance collective de tout ce qui a été construit jusqu’ici.

https://www.sans-violence.ch

🌟 Bonne nouvelle pour les enfants et les survivant·e·s de violences domestiques 🌟

Un tournant historique dans le droit de la famille au Royaume-Uni :

Le gouvernement vient d’annoncer que le contact automatique avec les deux parents ne sera plus considéré comme étant dans l’intérêt supérieur de l’enfant dans les tribunaux familiaux d’Angleterre et du pays de Galles.

🔹 Désormais, les juges devront décider au cas par cas, en plaçant la sécurité et le bien-être de l’enfant au-dessus de tout.
🔹 Cette réforme met fin à une culture juridique dite “pro-contact” qui, trop souvent, exposait les enfants à des situations de violence ou de contrôle coercitif.
🔹 Les militant·e·s, avocat·e·s et associations parlent d’un changement qui “sauvera des vies” et replacera l’enfant et sa voix au centre des décisions.

Une victoire portée par des années de mobilisation.

👉 Un pas décisif vers une justice familiale qui protège avant tout.
Un exemple à suivre pour d’autres pays. Matière à réflexion pour la Suisse qui envisage de faire de la garde alternée le modèle par défaut.

Guardian article: https://www.theguardian.com/uk-news/2025/oct/21/family-law-shift-hailed-as-victory-for-children-facing-domestic-abuse?CMP=fb_gu&utm_medium=Social_img&utm_source=Facebook&fbclid=IwdGRzaANloXhjbGNrA2WhTGV4dG4DYWVtAjExAAEeewSU76pRXd6DRTGylMJ4qUn0aw3nf4H_84MHRZG6qjJuyOjp2-cmLkhel8I_aem_LBaHvCqITryhU4VwmqtNZw&sfnsn=wa#Echobox=1761120808

💜 Merci. Chaque voix compte, chaque engagement renforce le collectif. 

KidsToo a remis à la Commission des affaires juridiques son argumentaire contre le projet de loi sur la garde alternée afin d’attirer l’attention sur les risques majeurs que ce dispositif comporte dans les situations de violence domestique. 

Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les institutions qui ont choisi de co-signer cet argumentaire🙏 

Nous souhaitons également exprimer notre profonde reconnaissance aux personnes qui ont partagé leur expérience avec courage. 

Parce que chaque institution apporte son expertise et sa sensibilité, ensemble nous formons une force collective au service des enfants exposés à la violence. 

📄 Lire l’argumentaire : https://www.kidstoo.ch/projets-2/arg-contre-projet-ga/  

📰 Lire l’interview de notre président : https://www.24heures.ch/violences-domestiques-la-catastrophe-de-la-garde-alternee-713602703401  

Notre président et fondateur, Pascal Bovay, a été interviewé par Catherine Cochard dans 24heures au sujet du projet de loi sur la garde alternée.

📜 Ce que prévoit le projet de loi :

– Les juges devraient examiner d’office la possibilité d’une garde alternée.

– Dans la variante la plus poussée, la garde alternée deviendrait la norme par défaut, même si aucun parent ne la demande.

❌ Pourquoi ce projet est problématique :

 – Il reste silencieux sur la non prise en compte des violences domestiques, pourtant plus de 27’000 enfants y sont exposés chaque année en Suisse.

– Il met directement en danger les enfants, en imposant un contact régulier avec un parent violent.

– Cela entretient le mythe qu’un parent violent peut être un « bon parent », ce qui est faux tant que la violence n’est pas reconnue et prise en charge.

– Cela déplace le fardeau de la preuve sur le parent victime, alors que les violences psychologiques ou le contrôle coercitif sont souvent très difficiles à démontrer.

➡️ KidsToo demande le rejet de ce projet de loi et propose l’introduction d’un article 307a rédigé par Droz-Sauthier et al. au Code civil pour que la recherche de violence domestique et qu’une mise en place de mesures de protection adéquates deviennent systématiques.

🤝 Nous appelons les institutions à co-signer notre argumentaire d’ici au 10 octobre.

🙏 Merci aux institutions qui ont déjà co-signé:

🔹️Article 24heures : https://www.24heures.ch/violences-domestiques-la-catastrophe-de-la-garde-alternee-713602703401

🔹️Argumentaire à co-signer ici : https://www.kidstoo.ch/projets-2/arg-contre-projet-ga/

La Fondation KidsToo a le plaisir d’annoncer son premier symposium :

📌 Contrôle coercitif : Enjeux familiaux et juridiques
📅 Mercredi 10 juin 2026
📍 Hôtel Beau Lac, Neuchâtel

Cette journée réunira des expert·e·s de diverses disciplines pour :

🌍 Traduction simultanée français/allemand disponible.

👥 Public cible : professionnel·le·s du droit, de la santé, du social, associations, étudiant·e·s, chercheur·e·s, victimes et proches.

ℹ️ Plus d’informations suivront prochainement.

👉 Réservez dès maintenant la date dans vos agendas !

💪 Merci à Jaqueline de Quattro pour le dépôt de son interpellation au parlement: « Violence domestique : qu’attend le Conseil fédéral pour agir ? »

🚨 Depuis le début de l’année, 23 femmes ont été tuées en Suisse par leur (ex-)mari ou compagnon. Ces chiffres terribles ne peuvent plus être ignorés.

Malgré l’urgence, les avancées législatives tardent : expulsion de l’auteur(e), surveillance électronique active, numéro d’urgence… tout est encore au point mort.

Avec cette interpellation, Jaqueline de Quattro rappelle que la violence domestique n’est pas une fatalité et qu’il est temps que la Suisse s’inspire des modèles qui ont fait leurs preuves ailleurs, comme par exemple en Espagne.

⚠️La violence domestique ne doit pas être une priorité nationale seulement sur le papier. Nous attendons des mesures concrètes, applicables dans la pratique, et que les ressources nécessaires soient mises à disposition pour les réaliser.

➡️suivre les étapes de l’interpellation ici :

25.3970 | Violence domestique : qu’attend le Conseil fédéral pour agir ? | Objet | Le Parlement suisse

🔴 Féminicides en Suisse : pourquoi toujours autant de victimes ?

Depuis janvier 2025, 23 féminicides ont déjà été recensés en Suisse, un chiffre qui dépasse les années précédentes.

🎧 Dans le podcast Le Point J (RTS), Mathilde Boyer, avocate-stagiaire et doctorante à l’Université de Lausanne, décrypte ce phénomène. Elle rappelle que :

➡️ Le podcast aborde aussi:

👉 À écouter ici : Pourquoi toujours autant de féminicides ? (RTS – Le Point J)

#StopFeminicide 

Corcelles (NE), le 19 août 2025 — une mère et ses deux filles ont été retrouvées mortes. 

Les journaux parlent d’un féminicide et de deux meurtres. Mais n’est-ce pas, en réalité, un triple féminicide

Ces drames ne sont pas imprévisibles. Ils s’inscrivent dans un continuum de violences souvent peu visibles : surveillance, isolement, dénigrement, menaces, chantage… Autant de signaux ignorés, car notre système judiciaire ne reconnaît pas encore le contrôle coercitif mais la suspension et le classement de la procédure (art. 55a CP)

Et quand l’autorité parentale conjointe, la garde alternée ou les contacts imposés maintiennent le lien avec l’agresseur, le danger s’amplifie. 

Il est urgent de changer de regard: nommer ces violences, adapter nos lois, protéger avant qu’il ne soit trop tard. 

  🎙️ radiofrance – Le contrôle coercitif est-il au cœur des violences conjugales ?

Trois invitées analysent ce concept et son difficile ancrage juridique en France sur France Culture:

Élodie Tuaillon-Hibon, avocate, spécialisée dans les violences sexuelles et les féminicides
Andreea Gruev-Vintila, psychologue sociale, maîtresse de conférences à l’Université Paris-Nanterre
Isabelle Rome, magistrate, ancienne ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes

Découvrez les messages clés de l’émission dans notre carrousel ⬇️
Et écoutez l’émission ici : France Culture – Podcast

Chez KidsToo, nous sommes convaincus que le droit suisse actuel ne permet pas de protéger efficacement les victimes de violences conjugales.
L’introduction du contrôle coercitif comme infraction serait une avancée juridique, sociale et symbolique majeure.
Mais cette reconnaissance ne suffira pas : il est essentiel de définir précisément cette notion pour éviter tout risque de retournement contre les victimes.
Et surtout, former l’ensemble des acteurs de la chaîne judiciaire et sociale est indispensable pour assurer une application cohérente, protectrice et juste.

La violence domestique touche de plein fouet les enfants. Et ils ne doivent pas être considérés comme témoins passifs, ils sont (co-)victimes. 

Des institutions comme Pro Juventute et sa plateforme 147 jouent un rôle vital pour soutenir les enfants et les jeunes en détresse. Mais elles ne peuvent porter ce combat seules. 

Il est urgent d’appliquer le statut de co-victimes de ces enfants dans la loi, dans les dispositifs d’aide, dans notre regard collectif. 

L’interview de Anne-Florence Debois, responsable politique et médias pour la Fondation Pro Juventute, est à écouter ici:  

https://www.rts.ch/play/tv/forum/video/davantage-de-jeunes-ont-contacte-pro-juventute-pour-de-laide-en-2024-interview-danne-florence-debois?urn=urn:rts:video:bf399df8-3a7a-345f-90b6-06a22404cfa8

Plus d’infos sur les statistiques du 147:  

https://www.projuventute.ch/fr/fondation/actualite/communiques-de-presse/plus-de-consultations-pour-violence-envers-les-enfants-et