Violence Domestique
Apprendre à dire NON
Résumé:
Ce récit est une fiction.
Elise, professeure, vit sous l’emprise d’un mari violent, manipulateur et fanatique. Sous l’effet de la sidération, elle n’arrive plus à réagir. Les coups, les viols et les injures la tétanisent. Une ultime et extrême violence lui sauvera la vie. Elle ose enfin dire la vérité alors qu’elle gît au sol, brisée, blessée, en sang et anéantie.
Lentement, elle réussira à faire résilience.
Auteure:
Anne Bornand vit à Morges. Elle a été juge au tribunal d’arrondissement, puis préfète du district de Lausanne. Depuis sa retraite, elle s’adonne à l’écriture. La lutte contre l’injustice, la violence et le racisme sont au cœur de ses romans.
Éditeur: Éditions Mon Village
Source: www.payot.ch
Dans les séparations parentales, il est crucial de ne pas confondre les situations conflictuelles et celles marquées par la violence domestique. Pourtant, cette confusion persiste, même chez les intervenant.e.s en protection de l’enfance.
👉 Pourquoi est-ce si important ?
Ces deux contextes nécessitent des approches totalement différentes. Une mauvaise évaluation peut entraîner des conséquences graves :
- Pour le parent victime, qui peut se retrouver exposé.e à davantage de contrôle ou de harcèlement.
- Pour les enfants, dont la sécurité et le bien-être doivent rester la priorité absolue.
Former et coordonner les professionnel.le.s est essentiel !
- Différencier clairement conflits et violences.
- Comprendre les dynamiques de pouvoir spécifiques à chaque situation.
- Favoriser une collaboration interdisciplinaire et des outils adaptés.
📌𝗨𝗻 𝗮𝗽𝗲𝗿𝗰̧𝘂 𝗱𝘂 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁 de l’Observatoire latin de l’enfance et de la jeunesse (2024) dans le carrousel ci-dessous.
🔗 𝗟𝗶𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗹𝗲𝘁 ICI
La Suisse manque cruellement de places dans les maisons pour femmes
Le récent reportage de la SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) met en lumière une réalité alarmante : des maisons pour femmes pleines à craquer, un manque de coordination entre les cantons, et une promesse politique de lutte contre la violence domestique qui reste souvent lettre morte.
Le Conseil fédéral et plusieurs cantons ont reconnu l’importance de combattre la violence domestique. En 2018, la Suisse a également ratifié la Convention d’Istanbul. Mais les moyens nécessaires pour protéger les victimes ne suivent pas. Tant que des ressources suffisantes ne seront pas allouées pour offrir des hébergements sûrs, ce sont les femmes et leurs enfants qui en paieront le prix.
Pourtant, des approches efficaces existent ailleurs, comme en France, où les centres d’observation judiciaire placent les auteurs des violences sous surveillance tout en permettant à la famille de rester dans le logement. Une réflexion sur ces modèles pourrait enrichir les politiques suisses.
Voici quelques chiffres issus du rapport d’activité 2023 du DAO (Dachorganisation der Frauenhäuser Schweiz und Liechtenstein):
Un podcast incontournable sur le contrôle coercitif dans les violences intrafamiliales

Dr. Andreea Gruev-Vintilă est chercheuse en psychologie sociale et maîtresse de conférences HDR à l’Université Paris Nanterre. Elle est reconnue internationalement pour ses travaux sur les violences intrafamiliales, les stéréotypes de genre et les normes sociales. En 2023, elle a publié un ouvrage clé « Le contrôle coercitif : au cœur de la violence conjugale », qui contribue à façonner les législations et sensibilisations à travers le monde.
Dans cet épisode du podcast « Un poing c’est tout », Dre Gruev-Vintilă répond au micro d’Adrien Roland Boulogne. Elle explore en profondeur le concept de contrôle coercitif dans le cadre des violences intrafamiliales, en détaillant les mécanismes psychologiques et normes sociales qui en font une forme de violence particulièrement insidieuse. Elle évoque notamment l’historique du développement de ce concept dans le contexte conjugale, les défis législatifs et les implications profondes pour les victimes.
À écouter absolument ICI
En Suisse et ailleurs, le concept d’aliénation parentale suscite des débats intenses et continue d’être utilisé dans les affaires de garde d’enfants, malgré son absence de fondement scientifique.
Ce pseudo-concept est souvent invoqué dans les affaires de garde d’enfants, au détriment des mères victimes de violence domestique, exposant ainsi les enfants à des environnements dangereux.
Le rapport 2023 de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies (UN) sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, a pour objectif de mettre en lumière l’impact de l’aliénation parentale sur les décisions judiciaires et de souligner ses conséquences sur les droits des femmes et la protection des enfants.
Le rapport complet est disponible en plusieurs langues ICI.
Des éléments clés du rapport sont présentés dans la vidéo ci-dessous.

Merci pour une année enrichissante avec KidsToo
Vous êtes désormais près de 180 à suivre nos activités sur LinkedIn (suivez-nous ici).
Toute l’équipe de la fondation KidsToo tient à remercier chaleureusement chacun d’entre vous pour votre soutien et votre engagement.
Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année!
Cap sur 2025 pour de nouveaux défis.
La maltraitance infantile est révoltante
Alors que 2024 touche à sa fin, KidsToo fait le bilan d’une année riche en projets et en engagements.
Parmi ces projets, notre lutte pour faire inscrire le contrôle coercitif dans la loi.
Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur des soutiens précieux, dont celui de Jacqueline de Quattro, conseillère nationale engagée de longue date dans la protection des victimes. Elle s’exprime à ce sujet dans cet article du Blick .
Le travail continue en 2025. Nous redoublerons d’efforts pour que les politiques entendent notre voix et acceptent ce postulat vital pour la protection des enfants et des victimes de violences intrafamiliales.
Merci à toutes celles et ceux qui marchent à nos côtés dans ce long cheminement.
L’enfant exposé à la violence conjugale
Comprendre, intervenir et protéger
Résumé:
Comprendre et accompagner les enfants victimes de violences conjugales. « Une approche très humaine et humaniste d’une réalité sociétale actuelle et interpellante » Les violences faites aux femmes sont multiples. Les réseaux de soutien s’activent chaque jour davantage pour les protéger. Les auteurs de cette violence intime commencent eux aussi à être pris en charge. Mais les enfants ? Sont-ils préservés ? Nous voudrions le croire mais la réalité nous prouve le contraire. Ils souffrent réellement de vivre auprès d’un père qui exerce une violence sur leur mère. Qu’éprouvent-ils ? Avec quelles conséquences identitaires ? Ces enfants vont développer des schémas de défense. Entre peur, résignation, honte ou haine, ils vont composer, coûte que coûte, tant bien que mal, avec cette réalité. Une réalité qui variera selon qu’ils sont fille ou garçon. Leur devenir adulte en sera marqué, parfois terriblement, souvent profondément. S’appuyant sur une longue pratique thérapeutique et sur de nombreux exemples ou témoignages, l’auteur clarifie les expériences fondamentales qu’un enfant pris dans la tourmente conjugale peut rencontrer. Il tente de dégager du sens de tous ces cas de figure, d’en comprendre les impacts, très variables d’un enfant à l’autre, et d’approcher au plus près la réalité intime de ces » enfants du passé dans les adultes d’aujourd’hui « .
L’auteur:
Jean-Luc Tournier est psychosociologue, psychothérapeute et consultant en organisations sociales. Il exerce en tant que clinicien dans les environnements les plus divers.
Editeur: De Boeck Supérieur
Source: www.payot.ch
Les enfants victimes de la violence conjugale
Prévenir – Constater – Prendre en charge
Résumé:
Après son livre sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, l’auteur s’intéresse maintenant aux enfants. En effet, il est important de faire la distinction entre les besoins de la mère et ceux de l’enfant sans pour autant faire disparaître les liens nécessaires entre les deux types de réponses. L’enfant est un être à part entière. Il a ses propres stratégies au-delà de celles déployées par sa mère. Cet ouvrage se propose de les étudier.
Selon le bilan du dispositif « 3919 Violences Femmes Info » de l’année 2021, 98% des femmes indiquent que les enfants sont exposés aux violences, dont 31% sont victimes de violences directes. Malgré les nombreux constats, des lacunes persistent dans la prise en charge des enfants et l’intervention n’arrive pas toujours à assurer leur sécurité et leur bien-être. Différents intervenants sont en première ligne, mais certains professionnels (avocats, travailleurs sociaux, policiers, gendarmes) sont souvent démunis, par manque de formation spécifiques sur cette problématique, et tant le phénomène est complexe.
L’accompagnement des victimes de violences conjugales est bien documenté, mais il est important de rappeler que cela touche également les enfants avec des conséquences importantes. En France, le thème des enfants dans les situations de violences conjugales fait moins l’objet de moins de recherche et d’ouvrage. L’accompagnement à la parentalité est absent.
Face à ce constat, l’auteur évoque quelques perspectives à partir de ses recherches sociologiques et de sa pratique de travailleur social. L’ouvrage propose une méthodologie d’accompagnement rénovée, fondée sur les différents concepts et techniques franco-canadiens, mais en mettant l’accent sur l’aspect multidisciplinaire de cet accompagnement. Travailleur social de terrain depuis vingt-deux ans, l’auteur utilise une technique d’écriture fondée sur la recherche-action, positionnant le lecteur comme chercheur, et lui proposant d’analyser les concepts, notions, théories à l’appui de cas concrets et à la lumière de leur intégration dans l’action, c’est-à-dire dans la pratique d’écoutant.
L’auteur:
Cédric Bienfait est travailleur social depuis 22 ans. Il est titulaire d’un master 2 Sociologie du genre. Actuellement doctorant en sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHSS). Sa thèse porte sur l’accueil des victimes de violences conjugales par l’institution policière. Il accompagne depuis 19 ans des victimes de violences conjugales, dont 10 ans de service au sein d’un commissariat parisien.
Editeur: MA Editions – ESKA
Protection de l’enfant. Un autre regard sur les années 2009 à 2023
Le rapport établi par KidsToo est disponible ici.
L’essentiel en bref
Le nombre de victimes a plus que doublé (*2.7) entre 2009 et 2023. La proportion de très jeunes enfants (< 1 an) est trois à quatre fois plus importante que dans la population mineure (*3.7 en 2023). Les filles représentent le 50% des victimes mais le 80% des victimes de violence sexuelle.
Les proportions cumulées de cas de violence physique et psychique sont en baisse depuis 2017 pour atteindre 58%. Celle de maltraitance sexuelle est en baisse graduelle depuis 2009 pour atteindre 13% en 2023. La proportion des cas de négligence est en hausse depuis 2016 et atteint 28% en 2023.
Les enfants sont victimes de la part de personnes de la famille dans 80% des cas. Toutefois, la violence sexuelle au sein de la famille n’apparait proportionnellement que 4 à 5 fois moins souvent que celle due à un tiers.
En 2023, les auteur-e-s mineurs, s’ils ne sont que le 11% des auteur-e-s, sont le 27% des auteur-e-s de violences sexuelle et le 26% des maltraitances physiques. Les années 2020-21, années COVID avec leur semi-confinement, pourraient expliquer certaines « anomalies » observées par rapport aux années précédentes.
La maltraitance psychique fait l’objet d’une analyse plus détaillée depuis 2021 quant à sa cause. Les enfants concernés par la violence domestique ont une proportion qui passe de 49% à 71%.
Alors qu’il est généralement reconnu qu’en présence de violence au sein du couple les enfants sont aussi des victimes, il est surprenant que les mesures tutélaires engagées soient stables (45% vs 44%) et que les mesures pénales soient en baisse de 8% en 2021 à 4% en 2023.