Pendant plusieurs mois, Stéphanie Grosjean et Eva Seker, journalistes indépendantes, ont enquêté sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, en Belgique francophone. L’enquête se construit autour du récit de Sasha, Victoria, Isabelle et Sandrine qui en sont/ont été victimes (noms d’emprunts). Leur parcours met en lumière les mécanismes des relations affectives violentes, et la manière dont un cycle infernal s’installe au sein du couple, et par ricochet, au sein de la vie de famille.
Ces quatre histoires intimes illustrent et questionnent le fonctionnement des différents lieux de prise en charge des victimes : services de police, ligne d’écoute, associations de victimes, maison d’accueil, tribunal pénal et tribunal de la famille… L’enquête cherche à comprendre comment notre système protège les victimes et leurs enfants, empêche la récidive, responsabilise les auteurs. Sachant que depuis 2023, la Belgique est le premier pays européen à adopter une loi-cadre Stop féminicide. Avec quel impact ?
Cette investigation racontée à deux voix veut sortir des préjugés sur les violences conjugales, informer sur ces situations complexes encore taboues. L’objectif est aussi de répondre de manière constructive à la question : quelles solutions pour une prise en charge toujours fonctionnelle ?
Episode 1 : Le contrôle coercitif
Episode 2 : Vers qui se tourner ?
Episode 3 : Que fait la justice ?
Episode 4 : Comment protéger les enfants ?
Episode 5 : Que faire des hommes violents ?
Episode 6 : Réapprendre à vivre
Letztes Jahr hat Solidarité femmes – Frauenhaus und Beratungsstelle in der Region Biel das 30-jährige Jubiläum gefeiert. Aus diesem Anlass lancieren wir den Podcast «Osons en parler»- «Sprich darüber», in welchem eine Frau erzählt, wie sie Opfer von Häuslicher Gewalt wurde und wie sie den Weg ins Frauenhaus und in eine selbständige Zukunft ohne Gewalt gefunden hat. Ebenfalls zu Wort kommen Fachleute, welches die Auswirkungen Häuslicher Gewalt auf Frauen und Kinder sowie die juristischen Aspekte erklären. Mitarbeiterinnen von Solidarité femmes erzählen, welche Hilfestellungen im Rahmen der Opferhilfe und konkret im Frauenhaus möglich sind. Der Podcast soll aufklären und dazu ermuntern, hinzuschauen und über das Tabu der Gewalt in Familien zu sprechen. Auf Französisch sind drei Episoden, auf Deutsch eine Episode verfügbar.
Episode 1: Violences domestiques – briser le silence et trouver du soutien
Episode 2: Violences domestiques – mécanismes et conséquences
Episode 3: Violences domestiques – aspects juridiques
Peut-on vraiment séparer le mari du père ?
Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’en ai pris conscience : je n’ai pas été simplement témoin des violences de mon père envers ma mère. Qu’est-ce que ça fait de grandir dans un climat de violence ? Quels impacts cela a-t-il encore aujourd’hui sur ma vie d’adulte ?
Depuis un an, je fais partie du groupe de parole “enfants co-victimes” de l’association Elle’s Imagine’nt à Paris. Au fil de ces cinq épisodes, je tente, avec d’autres adultes qui ont vécu la même chose que moi, de répondre à mes questions.
Pourquoi j’ai mis si longtemps à m’avouer que je déteste mon père ?
Et pourquoi a-t-on tant de mal à entendre un enfant qui ne veut plus voir son père ?
EPISODE 1: SEPARER LE MARI DU PERE
EPISODE 2: LE CALME AVANT LA TEMPETE
EPISODE 3: QUELQU’UN DE BIEN
EPISODE 4: JE TE CROIS
EPISODE 5: L’AUTRE
« Justice pour les enfants »
La domination adulte (1/3) : Quand les pères font la loi
Contrairement à la classe, au genre ou la race, les relations entre adultes et enfants ne sont presque jamais pensées comme des rapports de pouvoir à part entière. Pourtant, le pouvoir des adultes sur les enfants prend des formes similaires à celles du patriarcat. C’est tout l’objet de cette série consacrée à la domination adulte. Elle s’ouvre par un premier épisode qui donne la parole à des mères protectrices : celles-ci racontent comment, après avoir dénoncé des incestes et/ou des violences perpétrés par leurs ex conjoints sur leurs enfants, elles se retrouvent accusées de manipuler ces derniers pour nuire au père. Certaines perdent la garde de leur enfant. D’autres se retrouvent en prison pour avoir refusé de remettre leurs enfants à celui qu’ils dénoncent comme étant un violeur.
Ces histoires sont très difficiles. Elles racontent les violences conjugales, l’inceste, mais aussi les violences institutionnelles que subissent les mères et les enfants. Elles parlent d’articulation entre misogynie et adultisme et de l’aveuglement de la justice. Elles sont parfois tellement kafkaïennes qu’elles semblent irréelles. Il nous faut pourtant les écouter, car elles sont loin d’être des cas isolés.
Avec :
– Millie et Heïdi
– Édouard Durand, juge
– Annie Ferrand, psychologue féministe
– Pierre-Guillaume Prigent, docteur en sociologie
– Gwénola Sueur, doctorante en sociologie
En 2021, afin de marquer son 15ème anniversaire, l’Association VIOLENCE QUE FAIRE a créé et lancé le podcast de sensibilisation Poussière.
L’objectif de ce podcast est de donner la parole à d’anciennes victimes de violence au sein du couple et d’articuler leurs témoignages avec l’apport d’expert-e-x-s du domaine. Chaque épisode dure une quinzaine de minutes et aborde une thématique autour de la violence au sein du couple. Poussière souhaite favoriser la compréhension de différents types de violence au sein du couple (physique, économique, psychologique et sexuelle) et de leurs enjeux spécifiques. L’ensemble des épisodes du podcast «Poussière» se trouvent sur cette page.
EPISODE 1: VIOLENCES INVISIBLES
EPISODE 2: SOUS LE CHOC
EPISODE 3: FACE A LA JUSTICE
EPISODE 5: ENFANCE EN SUSPENS
EPISODES 5 ET 6: GENRE ET VIOLENCES
EPISODE 7: VIOLENCES ET MIGRATION
EPISODE 8: DESAPPRENDRE LA VIOLENCE
Une exposition pour faire de la prévention auprès des jeunes
«Plus fort que la violence» est une exposition itinérante bilingue sur la violence domestique. Elle a été conçue avant tout pour les jeunes et jeunes adultes en formation âgé·e·s de 15 à 25 ans. Elle s’adresse également aux professionnel·le·s et autres personnes intéressées par la thématique.

Résumé:
Alors qu’elle est encore adolescente, Carole prend ses distances avec sa famille catholique et ses valeurs traditionnelles. Solitaire et repliée sur elle-même, elle entre à l’école des beaux-arts de Nantes où peu à peu, elle reprend confiance en elle. C’est alors qu’elle rencontre Stéphane. Stéphane est beau, plein d’assurance, et surtout, il s’intéresse à elle. Carole tombe sous le charme et s’investit dans cette relation. Mais rapidement, elle se retrouve isolée, coupée des autres et du monde, à mesure que Stéphane, embrigadé par des discours masculinistes trouvés sur internet, se transforme… Porté par un dessin minimaliste et expressif, En territoire ennemi expose avec justesse les mécanismes qui mènent progressivement à l’isolement pour Carole et à l’extrême droite pour Stéphane. Un récit poignant, brutal et courageux sur la domination masculine sous ses formes les plus insidieuses et radicales.
Auteure:
Après des études aux Beaux-Arts de Nantes, Carole Lobel effectue des commandes d’illustration pour la presse et la jeunesse. Elle réalise également du character design pour le jeu vidéo. Inspirée par la scène du dessin contemporain, En territoire ennemi, réalisé au bic quatre couleurs, est sa première bande dessinée. Carole Lobel vit et travaille à la campagne.
Résumé:
Ce récit est une fiction.
Elise, professeure, vit sous l’emprise d’un mari violent, manipulateur et fanatique. Sous l’effet de la sidération, elle n’arrive plus à réagir. Les coups, les viols et les injures la tétanisent. Une ultime et extrême violence lui sauvera la vie. Elle ose enfin dire la vérité alors qu’elle gît au sol, brisée, blessée, en sang et anéantie.
Lentement, elle réussira à faire résilience.
Auteure:
Anne Bornand vit à Morges. Elle a été juge au tribunal d’arrondissement, puis préfète du district de Lausanne. Depuis sa retraite, elle s’adonne à l’écriture. La lutte contre l’injustice, la violence et le racisme sont au cœur de ses romans.
Résumé:
Comprendre et accompagner les enfants victimes de violences conjugales. « Une approche très humaine et humaniste d’une réalité sociétale actuelle et interpellante » Les violences faites aux femmes sont multiples. Les réseaux de soutien s’activent chaque jour davantage pour les protéger. Les auteurs de cette violence intime commencent eux aussi à être pris en charge. Mais les enfants ? Sont-ils préservés ? Nous voudrions le croire mais la réalité nous prouve le contraire. Ils souffrent réellement de vivre auprès d’un père qui exerce une violence sur leur mère. Qu’éprouvent-ils ? Avec quelles conséquences identitaires ? Ces enfants vont développer des schémas de défense. Entre peur, résignation, honte ou haine, ils vont composer, coûte que coûte, tant bien que mal, avec cette réalité. Une réalité qui variera selon qu’ils sont fille ou garçon. Leur devenir adulte en sera marqué, parfois terriblement, souvent profondément. S’appuyant sur une longue pratique thérapeutique et sur de nombreux exemples ou témoignages, l’auteur clarifie les expériences fondamentales qu’un enfant pris dans la tourmente conjugale peut rencontrer. Il tente de dégager du sens de tous ces cas de figure, d’en comprendre les impacts, très variables d’un enfant à l’autre, et d’approcher au plus près la réalité intime de ces » enfants du passé dans les adultes d’aujourd’hui « .
L’auteur:
Jean-Luc Tournier est psychosociologue, psychothérapeute et consultant en organisations sociales. Il exerce en tant que clinicien dans les environnements les plus divers.
Résumé:
Après son livre sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, l’auteur s’intéresse maintenant aux enfants. En effet, il est important de faire la distinction entre les besoins de la mère et ceux de l’enfant sans pour autant faire disparaître les liens nécessaires entre les deux types de réponses. L’enfant est un être à part entière. Il a ses propres stratégies au-delà de celles déployées par sa mère. Cet ouvrage se propose de les étudier.
Selon le bilan du dispositif « 3919 Violences Femmes Info » de l’année 2021, 98% des femmes indiquent que les enfants sont exposés aux violences, dont 31% sont victimes de violences directes. Malgré les nombreux constats, des lacunes persistent dans la prise en charge des enfants et l’intervention n’arrive pas toujours à assurer leur sécurité et leur bien-être. Différents intervenants sont en première ligne, mais certains professionnels (avocats, travailleurs sociaux, policiers, gendarmes) sont souvent démunis, par manque de formation spécifiques sur cette problématique, et tant le phénomène est complexe.
L’accompagnement des victimes de violences conjugales est bien documenté, mais il est important de rappeler que cela touche également les enfants avec des conséquences importantes. En France, le thème des enfants dans les situations de violences conjugales fait moins l’objet de moins de recherche et d’ouvrage. L’accompagnement à la parentalité est absent.
Face à ce constat, l’auteur évoque quelques perspectives à partir de ses recherches sociologiques et de sa pratique de travailleur social. L’ouvrage propose une méthodologie d’accompagnement rénovée, fondée sur les différents concepts et techniques franco-canadiens, mais en mettant l’accent sur l’aspect multidisciplinaire de cet accompagnement. Travailleur social de terrain depuis vingt-deux ans, l’auteur utilise une technique d’écriture fondée sur la recherche-action, positionnant le lecteur comme chercheur, et lui proposant d’analyser les concepts, notions, théories à l’appui de cas concrets et à la lumière de leur intégration dans l’action, c’est-à-dire dans la pratique d’écoutant.
L’auteur:
Cédric Bienfait est travailleur social depuis 22 ans. Il est titulaire d’un master 2 Sociologie du genre. Actuellement doctorant en sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHSS). Sa thèse porte sur l’accueil des victimes de violences conjugales par l’institution policière. Il accompagne depuis 19 ans des victimes de violences conjugales, dont 10 ans de service au sein d’un commissariat parisien.