Résumé
Deux cent soixante-dix mille enfants et adolescents sont concernés en France par le dispositif de protection de l’enfance. Ce dispositif est souvent inefficace et même très nuisible ; il repose depuis des décennies sur deux règles implicites : – ne pas évaluer les résultats, c’est-à-dire l’état des enfants dont il est supposé favoriser le bien ou le mieux-être ; – ne pas prendre connaissance des nombreux travaux qui démontrent qu’on peut mieux faire. De fait, nous ne sommes pas en retard sur d’autres pays… nous sommes sur une voie différente avec une idéologie bien ancrée, hors réalité : celle du maintien du lien familial à tout prix.
L’auteur
Maurice Berger a été chef de service en pédopsychiatrie au CHU de Saint Etienne et professeur associé de psychopatologie de l’enfant à l’Université Lyon 2. Il est co-organisateur du DU « Expertise légale en pédopsychiatrie et en psychologie clinique de l’enfant » à l’Université de Paris V et directeur de session à l’Ecole Nationale de la Magistrature.
Résumé
149 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2019. Une situation qui aurait pu être évitée sans la léthargie des institutions étatiques, assène Luc Frémiot, ancien juge d’instruction et procureur de la République spécialiste de la lutte contre les violences intrafamiliales. Victimes silencieuses de leur conjoint violent, les femmes sont trop souvent contraintes de fuir le domicile familial pour des centres d’hébergement précaires, une solution toujours temporaire. Et ce fléau n’épargne pas non plus les enfants, à la fois victimes, témoins et otages d’une violence reçue en héritage. Éviction des maris brutaux du domicile suivie d’une prise en charge dans des structures d’encadrement adaptées sous le contrôle de psychiatres et de psychologues, suppression des mains courantes… Luc Frémiot propose des solutions concrètes, qui ont fait leurs preuves, à ce drame qui ne cesse de s’aggraver. Et prévient : tant que politiques et pouvoirs publics ne feront pas appliquer les dispositions législatives existantes permettant de réduire drastiquement la récidive des auteurs de violences, les statistiques ne baisseront pas. Entre incompétence des pouvoirs publics, faiblesse des décisions des magistrats et inertie trop fréquente des forces de l’ordre, les femmes battues restent en effet trop souvent livrées à elles-mêmes.
L’auteur
Ancien juge d’instruction et procureur de la République, Luc Frémiot a représenté l’accusation dans les plus grands procès criminels de ces vingt dernières années. Il est l’auteur du livre Je vous laisse juges… Confidences d’un magistrat qui voulait être libre (Michel Lafon, 2014).
Résumé
Comment le patriarcat agit-il sur les relations hétérosexuelles? En y réfléchissant, on pense «charge mentale», «partage des tâches inéquitable». En réalité, le patriarcat s’est insidieusement insinué dans toutes les facettes de notre intimité à deux. Notre éducation et notre culture ont fait de nous des stéréotypes, masculins et féminins (un homme ne doit pas être sensible, une femme doit être belle, etc.), et la place de chacun dans la relation s’en ressent. En convoquant tour à tour féministes, écrivains ou essayistes, Mona Chollet étaye de façon très convaincante son analyse des comportements qui, de part et d’autre, empoisonnent notre rapport à l’autre dans nos histoires de cœur.
L’auteure
Mona Chollet est journaliste. Elle a notamment publié Sorcières. La puissance invaincue des femmes, Chez soi. Une odyssée de l’espace domestique et Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine (Zones, respectivement 2018, 2015 et 2012).
Zusammenfassung
Sie heissen Gloria, Helen oder Gino. Sie leben mit einem Geheimnis, weil Scham oder Verleugnung sie daran hindern, über das zu sprechen, was hinter ihren Wohnungstüren passiert. Ohne es zu wissen, teilen sie die Erfahrung von Abhängigkeit, Gewalt und Unterdrückung. Sie stehen aber auch in Beziehung zueinander, ob als (Ex-)Partner, Freundinnen, Nachbarn oder Verwandte. Sie biegen sich ihre Realität zurecht, um ihr Verhalten zu rechtfertigen, sei es despotisch, übergriffig oder duldsam.
Grösser als du erzählt ihre Geschichten aus unterschiedlichen Perspektiven und zu verschiedenen Zeitpunkten ihrer Biografie. Spuren, welche die unguten Verbindungen hinterlassen, scheinen ebenso auf wie skurrile Momente, etwa als die dominante Mutter des gehemmten Präparators Alexander mit dem Gesicht in der Suppe ihren Geist aufgibt. Manchmal ist es eine unverhoffte Wendung, die eine Befreiung möglich macht, manchmal sind es schonungslose Einsicht und der Glaube an eine Liebe, die weder besitzen noch unterwerfen will. »Es ist doch vorstellbar, dass es etwas gibt, das ziemlich gross und ziemlich gut ist«, sagt Huali in der Titelgeschichte. Für Caro ist dieses Grosse der Moment der Versöhnung mit dem, was sie getan hat. Und auch Alexander, Leni oder Ursula finden einen Weg in die Selbstbestimmung.
Für Gloria und andere wiederum geben die zwei grossen Frauenstreiks in der Schweiz den Anstoss zu handeln. In den Jahren zwischen 1991 und 2019 spielen auch die 16 Erzählungen in diesem Buch.
Die Autorin
Veronika Sutter arbeitet als Büchhändlerin, Kulturveranstalterin, Journalistin und Kommunikationsberaterin. 1991 Half sie mit, Aktionen für den Frauenstreik in Zürich zu organisieren. Danach engagierte sie sich viele Jahre gegen Gewalt an Frauen, unter anderem bei Amnesty Internation Schweiz und im Vrostand des Stiftung Frauenhaus Zürich. Derzeit ist sie in der Kommunikation für eine Non-Profit-Organisationen tätig.
Résumé
Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l’assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne. A l’Ecole normale d’instituteurs de Sion, elle vit cinq années de répit. Mais le suicide de sa soeur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice. Réfugiée à Lausanne, la jeune femme, que le moindre bruit fait toujours sursauter, trouve enfin une forme d’apaisement. Le plaisir de nager dans le lac Léman est le seul qu’elle s’accorde. Habitée par sa rage d’oublier et de vivre, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d’êtres bienveillants que sa sauvagerie n’effraie pas, s’essayant même à une vie amoureuse. Dans une langue âpre, syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit avec force le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Car le passé inlassablement s’invite. Sa préférée est un roman puissant sur l’appartenance à une terre natale, où Jeanne n’aura de cesse de revenir, aimantée par son amour pour sa mère et la culpabilité de n’avoir su la protéger de son destin.
L’auteure
Née en 1971, Sarah Jollien-Fardel a grandi dans un village du district d’Hérens, en Valais. Après avoir vécu plusieurs années à Lausanne, elle s’est réinstallée dans son canton d’origine. Sa préférée est son premier roman.
Voilà bientôt 10 ans que le « nouveau » droit de la protection de l’adulte, entré en vigueur le 1er janvier 2013, aura remplacé le droit de la tutelle de 1907. Le développement des instruments personnels anticipés (mandat pour cause d’inaptitude, directives anticipées en matière médicale) et des pouvoirs de représentation légaux (conférés aux proches notamment pour les décisions médicales), le calibrage de la mesure de curatelle ainsi qu’un respect accru de l’autodétermination de la personne protégée en ont été les principes directeurs. La nouvelle réglementation a aussi entraîné des conséquences importantes pour l’organisation des autorités de protection (professionnalisées et très largement régionalisées) et le déroulement des procédures de protection. Même s’il a parfois été violemment attaqué par certains milieux politiques et médiatiques, le nouveau droit a dans l’ensemble fait ses preuves et répondu aux attentes du législateur.Cette nouvelle édition, actualisée et enrichie, tient compte de la doctrine, abondante, et de la jurisprudence, fédérale et cantonale, qui, depuis la publication de 2016, ont répondu à nombre des questions laissées ouvertes par la révision. Elle prend aussi position sur les points qui restent débattus.L’ouvrage est destiné aux membres des autorités, des tribunaux et des services officiels, ainsi qu’à toutes les professions impliquées dans la protection des adultes vulnérables (travailleurs sociaux, avocats, notaires, psychiatres, fiduciaires …). Il se veut aussi accessible aux étudiants en droit et en sciences sociales.
L’ouvrage intègre les révisions législatives du nouveau droit de l’autorité parentale (entré en vigueur le 1er juillet 2014), celui de l’entretien (entré un vigueur le 1er janvier 2017), de l’adoption (entré en vigueur le 1er janvier 2018) ainsi que les nouvelles dispositions relative au droit et au devoir d’aviser (entrées en vigueur le 1er janvier 2019).
Le point commun aux grandes révisions du droit de la famille des dernières années est leur caractère précipité et souvent peu structuré. On ne saurait reprocher aux politiques de se faire l’écho des profondes mutations de la société en général et des rapports familiaux en particulier. Les novelles sont adoptées sans avoir achevé leur processus de maturation et il en résulte beaucoup d’incertitudes pour la pratique. Une prise en main rapide des problématiques par la doctrine et la jurisprudence (comme le Tribunal fédéral l’a fait en matière d’autorité parentale et de contribution de prise en charge) en devient d’autant plus cruciale. Les références jurisprudentielles et doctrinales sont en principe arrêtées au 31 janvier 2019.
Auteurs:
Philippe Meier, Professeur ordinaire, Dr en droit et Avocat, Université de Lausanne
Martin Stettler, Professeur honoraire, Dr en droit, Université de Genève
Qu’est-ce que le patriarcat ? Une forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes. Pourquoi perdure-t-il dans nos sociétés dites « libérées »? Après avoir interrogé un panel de jeunes hommes et de jeunes femmes, Carol Gilligan et Naomi Snider avancent une hypothèse psychologique nouvelle sur la persistance du patriarcat : s’il perdure, c’est non seulement parce que les personnes en position de pouvoir sont réticentes à renoncer à leurs privilèges, mais aussi parce qu’il sert une fonction psychologique. Dans la mesure où il requiert le sacrifice de l’amour au nom de la hiérarchie, le patriarcat s’érige en rempart contre la vulnérabilité associée au fait d’aimer. La simple prise de conscience que c’est notre capacité à communiquer nos sentiments personnels et à capter ceux des autres qui menace les structures hiérarchiques change entièrement la donne. Une thèse forte et un combat résolument actuel.
Editeur: Champs essais
Les auteures
Psychologue et pionnière de l’éthique du care, Carol Gilligan a enseigné à Harvard, à Cambridge et à New York. Elle est l’autrice d’un best-seller mondial : Une voix différente (« Champs », 2019). Elle s’entretient dans ce livre avec Naomi Snider, son ancienne étudiante.
Cet ouvrage unique porte un regard critique et multidisciplinaire sur la notion du ” meilleur intérêt de l’enfant ” et sur son application dans un contexte de violence conjugale, où l’enfant doit être reconnu comme une victime à part entière de cette violence.
Auteur.e.s
Sous la direction de Simon Lapierre, Ph. D., est professeur titulaire à l’Ecole de service social de l’Université d’Ottawa. Il est un des membres fondateurs du Collectif de recherche féministe anti-violence (FemAnVi). Ses travaux portent sur les violences envers les femmes et les enfants.
Alexandra Vincent est doctorante et professeure à temps partiel à l’Ecole de service social de l’Université d’Ottawa. Elle est membre du Collectif de recherche féministe anti-violence (FemAnVi). Elle a été intervenante en maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale pendant plusieurs années.
Après le succès de ses premiers ouvrages, Vivre en Crèche, Remédier aux douces violences et Réaliser un projet accueil petite enfance, Christine Schuhl continue de bousculer notre confort. La voici à présent tournée vers notre quotidien. Que ce soit autour du bébé, de l’adolescent, de l’adulte ou de la personne vieillissante, des paroles, des gestes, des attitudes blessantes parasitent nos relations. « Les douces Violences » semblent envahir notre vie… La vigueur des réactions autour de cette thématique des douces violences et l’accompagnement de nombreux professionnels de l’enfance ont poussé Christine Schuhl à entreprendre cet ouvrage afin que notre regard change. C’est dans cet objectif que chaque bande dessinée a pour but d’interpeller notre bon sens. Ce livre tendre et profond touche notre histoire, parce qu’il est tiré d’un quotidien… apparemment sans histoire.
Les auteur.e.s
Christine Schuhl est éducatrice de jeunes enfants et universitaire. Elle anime des formations et des conférences depuis plus de 20 ans, sur le thème de « la prévention des douces violences » qu’elle a défini. Elle a impulsé sur ce thème la réflexion de tous les professionnels de la petite enfance, cette démarche s’est étendue ensuite à de nombreux secteurs d’activité de la maternité aux services de gériatrie… Parmi les premières conseillères pédagogiques dans les structures d’accueil, elle approfondit quotidiennement sa pratique sur le terrain en observant et en accompagnant des équipes professionnelles. Elle est rédactrice en chef de la revue Les métiers de la petite enfance (Elsevier Masson). Elle est également l’auteure de Réaliser un projet accueil petite enfance (7e édition) ; de Remédier aux douces violences (5e édition), de Repérer et éviter les douces violences dans l’anodin du quotidien (4e édition) en collaboration avec Denis Dugas (dessinateur) ; de Créer et rêver avec le tout-petit (3e édition) en collaboration avec Guylène Pinto (dessinatrice) et de Petite enfance et neurosciences (3e édition) en collaboration avec Josette Serres et Alain Lascaux (dessinateur) (Chronique sociale).
Formation arts décoratifs (Ensad), Denis Dugas a exercé plusieurs professions. Dessinateur humoriste, illustrateur scientifique en édition et presse France et étranger, comédien, marionnettiste et créateur du dessin original de la marionnette Casimir, de Gribouille, Brok et Chnok, Isidore et Clémentine (TF1), cocréateur d’émissions scientifiques comme Planète Bleue et Objectif Demain (A2), producteur et responsable de Public-Image, société de production de films et événements et revenu au dessin, qui fut son premier métier.
A woman is killed by her partner or ex-partner every four days in the UK.
Domestic homicide is a pandemic so pervasive that the soaring figures cause weary resignation rather than alarm. For thirty years, Professor Jane Monckton Smith has been fighting to change this. A former police officer and internationally renowned professor of public protection, she lectures on sexualised and fatal violence; works with families bereaved through homicide: and trains police and other professionals on how to best handle cases involving coercive control, domestic abuse, and stalking.
Killers do not snap and lose control
Her ground-breaking research led to the creation of the eight-stage homicide timeline, laying out identifiable stages in which coercive relationships can escalate to murder and revolutionising our understanding of them.
There are signs, if you know how to see them
In this book, Monckton Smith shares a glimpse into a world of toxic masculinity and coercive control, one in which the tools are shame and fear, helped along by a media and justice system who are far from shedding sexist notions of men and women’s roles in society.
Drawing on disciplines including psychology, sociology and law, she talks to victims, their families, and killers, putting together pieces to the puzzle of how these relationships can end in murder, and bringing to light the reasons why – for so many of us – there is no such thing as the safety of one’s own home.